En France, la restauration collective est l’un des plus gros producteurs de biodéchets, on estime à 150 g le poids moyen des restes alimentaires pour une assiette (entre la surproduction issue de la cuisine et les rebuts laissés par les convives). Ce gâchis, en plus d’être insensé sur le plan théorique, finit par être coûteux. Il a conduit Mouans-Sartoux à travailler sur une réduction drastique du gaspillage. Depuis plusieurs années, les portions servies sont adaptées aux besoins nutritionnels de chacun et les restes sont systématiquement triés par les enfants (quatre seaux jaunes : entrée, plat, accompagnement, dessert) et pesés par les adultes dans les restaurants municipaux.
La sensibilisation des convives à cette problématique, la formation du personnel en cuisine et une meilleure organisation du service ont permis à ce jour de réduire localement de près de 80% le poids des denrées non consommées. Cela représente autant d’économies en amont puisque chaque repas coûte moins cher à produire : plus de quinze centimes sont récupérés ! Si on multiplie la somme par quelque 150 000 repas servis annuellement, on parvient à dégager de plus grandes possibilités de financer l’introduction du bio.